En ce 4ème week-end de Juillet, la tribu des toacistes a mis le cap sur la cité phocéenne pour sa sortie annuelle. C’est une caravane de près de 50 athlètes et 20 accompagnants qui a posé ses valises dans le secteur du Prado à Marseille. Ce fut pour beaucoup l’opportunité de changer d’air et de s’imprégner des charmes du Sud-Est, nous qui avons toujours favorisés l’extrême Sud-Ouest pour ce genre d’évènements de groupe.
Le triathlon de Marseille, organisé par le club des Sardines, proposait sur la journée de samedi un swimrun urbain ainsi que des épreuves jeunes. Malheureusement pour nos 2 jeunes pousses, l’orage de la veille aura contraint l’organisateur à annuler leurs épreuves pour des raisons sanitaires que connaissent très bien les locaux. Qu’allait-il en advenir pour le dimanche ?! Chez les toacistes, beaucoup redoutaient le pire avec l’annulation de la natation. Et il faut dire que les deux épreuves qui les attendaient : un triathlon M et un triathlon L n’auraient pas eu la même saveur en format duathlon.
Dimanche – 5h15, les plus vaillants grimpent à bord de 3 taxis pour rejoindre le site de la course. Bonne nouvelle, la natation est bel et bien maintenue pour le plus grand bonheur de tous. Peut-être se sont-ils enflammés trop vite car la mer est démontée ! Ils vont devoir se cogner 3kms dans une machine à laver à ciel ouvert. Le départ est donné sur les coups de 6h30, place au spectacle. Pour l’ensemble des 200 partants, cette première partie de course aura été une rude bataille dont certains sortiront avec près de 4kms à la montre GPS. Nombreux sont ceux qui titubaient tel un alcoolique à la fermeture du bistrot et ne parlons pas de tous ceux qui ont subi le mal de mer. Le premier concurrent sort de l’eau en 51’ quand le premier toaciste se lève tout juste l’heure passée. Derrière, c’est la cohue : de bons nageurs sont totalement en perdition alors que les plus modestes s’extirpent de là avec brio.
Au même moment, le départ du triathlon M était donné à partir de 8h selon le format Rolling Start pour dispatcher au mieux les 1 000 concurrents. Pour la trentaine de toacistes sur cette épreuve, la mer n’allait pas faire de cadeaux non plus mais la distance était tout de même 2 fois plus courte. Le premier toaciste à sortir de l’eau est le jeune Quentin Descous qui est premier relayeur et transmet le témoin à moi-même, narrateur du week-end, pour le vélo. Côté individuel, c’est Cyril Leray qui pointe son nez le premier au parc à vélo. Tout le monde vient à bout de cette première discipline et rejoint les coureurs du L sur la boucle de 40kms.
Sur le vélo, les plus courageux devront parcourir 2 fois la boucle qui comprend 470m de dénivelé positif et quelques belles portions exposées au mistral. Pour les coureurs du M, une unique boucle suffira. Sur le L, c’est Rémi Champinot qui gère remarquablement son effort et effectue une solide remontée vers la tête de course et les chiffres ne feront que confirmer cela : 2nd temps vélo. Derrière, notre seule féminine en course, Isabelle Vernaz gère avec pour objectif un podium (elle commence à y prendre goût). Plus loin, les plus vieux briscards font le dos rond et tiennent malgré, parfois, des préparations très légères. Notre Lolo national est embarqué dans une journée noire mais, lui aussi, s’accroche. Allez, on ne lâche pas. Sur la distance M, je chasse les pros mais je ne parviens pas à leur reprendre du temps. Cyril est solide leader du TOAC alors que tous se retrouve dans un col de la Gineste surpeuplé ! Plus loin derrière, le second relais du TOAC fait marcher l’industrie de la chambre à air avec 2 crevaisons en moins de 25kms.
Le premier toaciste à s’élancer à pied toutes distances confondues est Bastien Marragou, dernier relayeur en charge des 10kms du M (2 boucles). Il respecte son contrat en passant sous les 4’00/km et en profite pour venir claquer le cul de Cyril à qui il prend un tour. Le relais toaciste s’impose. La boucle de 5kms se peuple peu à peu, d’abord les coureurs du M avant d’être rejoints par les premiers du L. Rémi déboule en 4ème position du triathlon L et s’en va pour un numéro de grande classe. Un peu plus loin, c’est Serge Rivière qui tient la seconde position du club alors que Moulay et David Pivetta sont au coude à coude. Notre féminine, Isabelle est en forme et tient l’allure de notre vaillant Marc Dudon qui la devance de 5 minutes. Les kilomètres défilent et Rémi ne court plus, il vole ! Personne pour l’arrêter, il prend la tête de la course et file vers la victoire à une moyenne de 3’58/km pendant 19kms. Il signe donc le meilleur intermédiaire à pied, son premier finish sur la distance L et sa première victoire par la même occasion… Quelle course !
Pendant ce temps, les toacistes subissent la chaleur sur la boucle de 5kms mais tiennent bon ! Certains ont fière allure alors que d’autres semblent en plein chemin de croix. Avec mes compagnons du relais, nous encourageons et poussons nos athlètes dans leur effort. Moulay est à l’aise sur cette partie qu’il affectionne tant, Isa est sur le rythme de la première féminine (quel dommage qu’elle pêche encore dans l’eau et à vélo), Marc file droit pendant que David souffre. Tous font leur course, dépassent leurs limites et font honneur aux couleurs avec une mention spéciale à Jean-Christophe Palomba et sa tenue vintage. Je pourrais tous les nommer mais cela prendrait encore de nombreuses lignes alors finissons par les doyens. Ils sont deux : Michel Dubreuil et Alain Bertrand respectivement sur le L et le M. Ils démontrent encore leur force de caractère et leur ténacité en venant franchir la ligne d’arrivée au terme d’une longue épopée de plus 7h pour l’un et 4h pour l’autre. Quel courage !
Les podiums se passent et la tribu « rose et bleu » fête ses champions. Rémi Champinot et le relais masculin grimpent sur la plus haute marche au scratch tout comme Isabelle dans la catégorie S4. Tout le monde se retrouve autour de la sardinade offerte par l’organisation. C’est un moment convivial que nous partageons tous ensemble !
Nous pouvons remercier le club des Sardines de Marseille pour son accueil et sa superbe organisation. Je tire mon chapeau à l’ensemble des toacistes pour avoir fait rayonner nos couleurs dans la cité phocéenne et n’avoir rien lâché. Sortie club réussie !